La courtine nord de la « partie ville » du site est par endroit conservée à 70%, voire peut-être même à 80%. Par contre, à proximité de la maison dont il vient d’être question, elle présente un tronçon dont il ne reste quasiment plus rien. Cette particularité peut s’expliquer par la volonté délibérée du Prince-Evêque de Liège en 1430 d’abattre la forteresse, de manière sans doute à ce que plus jamais elle ne constitue une menace pour lui ou ses alliés de Dinant et de Huy.
Aujourd’hui, cette brèche donne un aperçu de la vision que pouvait avoir la garnison en direction du Nord, lorsqu’ils étaient de faction sur le chemin de ronde. Ils pouvaient aisément, à une époque où la végétation était moins dense qu’à l’heure actuelle, contrôler tout mouvement dans la vallée de la Meuse, en direction de Namur. Par ailleurs, il leur était également possible de surveiller le débouché de la vallée de la Molignée, voie de circulation non négligeable au Moyen Age, et aussi les plateaux dominant la vallée mosane, par lesquels on pouvait contourner et se rapprocher de la forteresse.
De nos jours, la brèche donne surtout une vision sur les falaises calcaires de Champalle qui font partie de la réserve naturelle. Cette longue et étroite falaise calcaire exposée au sud est devenue une station très rare pour des plantes de milieu méridional (ex. Drave faux-aizoon).
Plusieurs mémoires de licences (UCL) ont étudié la végétation calcicole (buis, …), la transformation de la pelouse calcaire en forêt : nous en sommes au stade de la forêt préliminaire (bouleau, noisetier prenant le dessus sur les broussailles) et de l’irridation des espèces méridionales le long de l’axe mosan.
Entre Champalle et Poilvache, au pied de notre point de vue, on découvre le vallon septentrional dit « du Cimetière » (situé près du pont du chemin de fer). Sa végétation est beaucoup plus boisée que celle du vallon méridional. Le terrain est aussi plus sec.
Dans le petit cimetière de Houx, on peut se recueillir devant la tombe de Jean Massart, naturaliste célèbre et important de l’ULB, passionné par la richesse naturelle de la haute-Meuse.
Description précédente Description suivante Retour au plan d’ensemble