Les orchidées de Poilvache

Deux orchidées ont été repérées dans les ruines : l’Orchis bouc et l’Orchis abeille.

L’Orchis bouc (Himantoglossum hircinum)

Il y a une vingtaine de pieds près du point de vue à côté du pavillon d’accueil. Himantoglossum et Loroglossum signifient langue en lanière, en référence au labelle de la fleur ; hircinum fait référence à l’odeur de bouc forte et désagréable des fleurs. Plante robuste pouvant atteindre 1 m. Elle possède de nombreuses feuilles d’un vert grisâtre qui apparaissent en automne, persistent l’hiver puis se flétrissent à la floraison. L’inflorescence est cylindrique et assez dense, fleurs verdâtres bordées de pourpre, sépales et pétales rassemblés en casque, labelle très allongé, jusqu’à 6 cm, enroulé, plus ou moins déployé à l’horizontale à la floraison, peu échancré à l’extrémité.

L’espèce est protégée légalement en Belgique.

L’Orchis abeille (Ophrys apifera)

Ophrus signifie sourcil, apifera : du latin apis (abeille) et fero (je porte). Cette espèce se rencontre en pleine lumière ou à mi-ombre, sur sols surtout calcaires, dans les pelouses, les  les broussailles, les bois clairs, les prés ras, les rocailles, les talus, et au bord des routes également. Ophrys apifera est pollinisée par des abeilles solitaires mais pas par les abeilles sociales. La plante attire l’insecte en produisant une odeur qui imite l’odeur de l’abeille femelle. De plus, le labelle se comporte comme un leurre que l’abeille mâle confond avec une femelle. Le transfert de pollen se produit pendant la pseudocopulation qui s’ensuit. Si la fécondation croisée n’a pas eu lieu, Ophrys apifera a recours à l’autofécondation. On peut observer un basculement précoce des pollinies sur le stigmate. Cette particularité provoque des variations locales nombreuses dont on a parfois voulu faire des espèces nouvelles. 

Un seul pied de cette orchidée est connu et il est hélas souvent piétiné.