Les Médiévales de Beauraing : à cheval !

C’était déjà la 8e édition le we dernier. La forme des fortifications beaurinoises permettent la mise en place d’animations différentes par rapport aux autres sites de fêtes médiévales. J’y reviens dans quelques lignes. 

Nous y étions le dimanche 01 septembre après-midi. Prenons le temps de décrire rapidement l’aménagement des lieux. A Beauraing, le plan se fait comme une spirale, un escargot ou un trombone. Vous choisissez la forme que vous préférez. 

Artisanats et produits de bouche formaient le marché médiéval tout en longueur en montant vers le château. De l’autre côté du chemin asphalté, en 4 zones : trois séries de campements dans l’ordre chronologique interrompues par l’esplanade consacrée au bar. Les nombreuses Compagnies offraient ainsi aux visiteurs une ligne du temps en 3 dimensions depuis l’époque romaine jusqu’au XVIe s. 

Il y avait du monde sans y en avoir trop. La météo était agréable. L’ambiance paisible et festive à la fois. Les démonstrations de canons variés interrompaient bruyamment mais brièvement les parties de musique, les contes et les animations interactives.

Au dessus, le château proprement dit était partagé entre  la zone de batailles pour les enfants, un 2e bar et le magicien.

Je mettrais 4 animations en évidence mais chacune méritait notre participation. Nous y avons revu et réécouté Christophe Dadseux accompagné d’une harpiste nous conter légendes. Les Français de la Mesnie d’Augerolles animaient leur camp en expliquant notamment l’état d’esprit du XVe siècle essayant de se faire à la mort (c’est le temps des premières danses macabres après les pestes et les grandes guerres) et en même temps de séduire car il fallait repeupler la société (l’art du costume s’adapte à la demande). Sur les Terres du seigneur de Roly, j’ai dû faire quelques bêtises car le « prévôt » a failli me couper la tête  en m’accusant de vol. Il a heureusement été clément et il a pris le temps d’expliquer le monde de la justice au XVe siècle en prenant d’autres exemples de procès. Enfin, et peut-être surtout, une 2e esplanade permet à l’organisateur beaurinois de proposer à son public un tournoi de chevalerie. La troupe équestre venait de Normandie. Ils ont fait démonstration d’exercices de chasse, de cavalcade de dextérité et de joute proprement dite : il fallait bien que les chevaliers s’entraînent pour la guerre suivante. Comme à Enghien avec le tournoi d’escrime médiévale, les spectateurs reviennent à la réalité par rapport aux représentations trop parfaites que les BD, films et jeux video nous ont mis dans la tête. Nous avons ainsi pu en quelques minutes admirer l’intérêt de l’entrainement, l’art des cavaliers qui ne voient rien sous leur casque, les liens de respect avec le cheval qui n’a pas toujours envie de faire ce qu’on lui demande, les caractères bien tranchés ; ce n’est pas forcément le cheval et le cavalier les plus imposants qui s’en sortent le mieux. Impressionnant !

Retrouvez toutes les Compagnies sur le site web des Médiévales.

Bref, une très belle après-midi instructive et divertissante avant la rentrée scolaire pour moi. Je ne pourrai pas poster aussi souvent maintenant que durant l’été.

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