La vaisselle de grand-mère c’est bien quand c’est rangé dans la grande armoire de la salle à manger. On ne la sort que lors des grandes occasions et gare à la casse. La vaisselle, c’est un hommage et plein de souvenirs.
Il y a aussi les pots de tous les jours, fabriqués en série, « industriellement », remplaçables aisément. Ils sont pratiques, jetables, utiles à la vie quotidienne. Depuis très longtemps les Humains ont imaginé et créé des ®Tupperware (cfr expo à la MPMM) pour conserver, transporter, manger, boire, cuire, ranger, … Aujourd’hui en « plastique », hier en céramique.
Les archéologues sont tout contents de trouver de la céramique lors des fouilles. Pourquoi collectionnent-ils les pots cassés et amassent-ils des kilo de tessons qu’ils gardent dans des caves ? Un tesson est un petit morceau de céramique. Ce petit fragment, cette petite partie ferait-elle le Tout ? (Je vous renvoie à mon article philo paru dans le n°115) Comment regarder une céramique du Moyen Age ? Que nous dit un pot cassé sinon qu’un maladroit l’a laissé tomber et qu’un citoyen un peu fou s’est amusé à fouiller précautionneusement un terrain, ramasser les tessons, les recoller avec doigter et les exposer dans un musée ?
Céline Hermans, co-conservatrice de l’Espace muséal d’Andenne / Le Phare a étudié les trouvailles de M. Pasquier Grenier. La collection de tessons de ce dernier est hors contexte stratigraphique : tout ce que l’on sait c’est que tous les pots de cette collection proviennent de la région de Tournai. C’est vaste. Que peut faire alors l’archéologue de cette masse de céramique ?
Ecoutons Céline dans cette courte vidéo nous exposer les premiers indices sur les céramiques les plus complètes et les plus esthétiques de la collection :
Reste une question pour vous chère lectrice / cher lecteur : sur la table, quelle céramique est le chauffe-plat ? Envoyez votre réponse à info@poilvache.com bien sûr …










